Cette phobie a commencé à être étudiée à la suite de l’établissement de l’école obligatoire en 1882. Auparavant les études ne démontraient pas de phobie, et ne savaient pas expliquer ces manifestations chez les enfants. C’est seulement en 1941 que le terme de « phobie scolaire » a été posé, et a eu comme définition « intense terreur associée au fait d’être à l’école » et ce, contre la volonté de l’enfant.
La phobie scolaire, qu’est-ce que c’est ?
Cette angoisse survient juste à l’idée de devoir se rendre à l’école. Elle se remarque au moment d’aller à l’école par une crise de panique chez l’enfant et celle-ci se verra apaisée une fois que l’enfant sera certain de ne pas se rendre en cours.
Il est encore difficile de parler de phobie car une phobie est due à un objet, quelque chose de physique. Tandis que concernant la phobie scolaire la phobie n’est pas identifiable, on parle ainsi souvent de « refus scolaire ».
Qui est confronté à la phobie scolaire ?
Cette phobie peut être identifiée à tous les âges, mais certains sont plus sujets que d’autres : à 6 ans, l’âge qui correspond à l’entrée au CP, vers 11 ans à l’entrée en sixième et 13 ans avec l’entrée en quatrième. Cette phobie touche 1 à 2 % des enfants qui sont en âge d’aller à l’école.
Certains enfants peuvent développer ce trouble suite à du harcèlement, des troubles de l’apprentissage qui se traduisent par une répétition de mauvaises notes, la précocité…
Les filles et les garçons sont tous autant touchés, aucun des deux sexes n’est plus sensible que l’autre. Les enfants intelligents, sérieux et investis sont quant à eux les plus exposés.
Comment se traite la phobie scolaire ?
Une prise en charge précoce augmente les chances de guérison. Il est possible de distinguer trois cas : celui qui va évoluer vers un véritable troubler psychiatrique comme les troubles anxieux, dépression voire trouble de la personnalité, celui qui garde des difficultés d’intégration sociale ou professionnelle avec des risques de rejet social ou de délinquance, et celui qui se rétablira totalement.
Le processus de guérison repose sur une psychothérapie et une prise en charge familiale. La vie quotidienne de l’enfant doit changer : changer d’école, déménager, revoir l’équilibre de la famille etc.